Chaque jour au sein des sociétés s’animent les esprits pour trouver des noms de marques. Pas un jour sans que Martine n’ai eu une évidence, que Jacques n’aime pas et que Bernard aime bien mais moins que l’idée de José son supérieur hiérarchique.
Je t’aime, moi non plus
Mais à surprendre qui lira ces lignes, un nom de marque n’est pas fait pour être aimé. Il n’est pas un chat, un enfant ou n’importe quel être tout mignon que l’on a envie de cajoler. Un nom est un assemblage de lettres destiné à ne participer qu’à une seule chose : vendre l’objet qu’il désigne.
Ce n’est pas très glamour, convenons en. C’est un peu froid, pas très politiquement correct dans ce monde où les marques capitalisent sur l’émotion et l’expérience. Le client est invité à sentir et ressentir plutôt qu’à penser. Parce qu’au fond si il pensait, une fois sur deux il n’achèterait pas.
Sur la différence entre un nom et une marque
Il est toujours surprenant de constater chaque jour que indépendamment de son niveau hiérarchique, que l’on soit stagiaire, assistant, chef de produit ou directeur marketing international, tous cherchent la même chose : le nom coup de coeur, l’effet waouh, l’évidence.
Cela débouche en général sur la déception de ne pas éprouver le même sentiment vis à vis d’un nom vierge que d’une marque à laquelle nous sommes habituée et que nous prenons souvent en modèle sans qu’à aucun moment nous ne l’aurons choisi sans l’envergure que lui aura donné le temps, l’habitude et en un mot son identité.
Je passerai sur les aspects juridiques qui rendent chaque jour plus difficile que la veille le choix d’un nom de marque. Contraintes juridiques encore très largement sous évalués et mal pris en compte dans le processus de recherche d’un nom. C’est une autre histoire.
