Créer une start-up, c’est faire naître une idée, un produit, une vision du monde. Mais avant même de lever des fonds, de développer un MVP ou de recruter une équipe, il faut nommer ce projet. Et là, les choses se compliquent. Le naming — cet art de donner un nom à une marque, une entreprise ou un produit — est souvent sous-estimé, alors qu’il joue un rôle fondamental dans l’identité, la perception et la réussite d’une start-up.
Alors, comment trouve-t-on le bon nom ? Celui qui attire, intrigue, se retient, et surtout, qui vous appartient ? Voici un tour d’horizon des enjeux, méthodes et pièges à éviter dans le naming des start-up.
📌 Pourquoi le nom est si important pour une start-up
Un bon nom, c’est :
- Un vecteur de différenciation dans un marché saturé
- Un outil de mémorisation : facile à retenir, facile à prononcer
- Un élément de storytelling : il raconte (ou suggère) votre vision
- Un signal de professionnalisme auprès des investisseurs et partenaires
- Une base juridique et digitale : disponibilité du nom de domaine, des réseaux sociaux, protection à l’INPI…
Le nom est le premier point de contact entre votre start-up et le monde. Il peut susciter la curiosité… ou faire fuir.
🔍 Les grandes familles de noms
Le naming est aussi une affaire de style. Voici quelques grandes catégories :
- Descriptif : explique ce que vous faites (ex. : Legalstart, Doctolib)
- Évocatif : suggère une idée, une émotion (ex. : Deliveroo, Blablacar)
- Inventé / néologisme : un mot totalement nouveau (ex. : Google, Monzo)
- Acronyme / abréviation : souvent utilisé pour les B2B (ex. : IBM, SAP)
- Patronymique / fondateur : basé sur un nom propre (ex. : Dell, Dyson)
Chaque style a ses avantages. Les noms descriptifs sont clairs, mais parfois limitants. Les noms inventés sont uniques, mais nécessitent plus d’efforts pour se faire connaître.
🛠️ Méthodologie pour créer un bon nom
Voici une approche en plusieurs étapes :
1. Définir son territoire de marque
Avant même de chercher un nom, posez-vous les bonnes questions :
- Quel est mon positionnement ?
- À qui je m’adresse ?
- Quels sont mes concurrents ?
- Quelles valeurs je veux véhiculer ?
2. Brainstorming créatif
Utilisez des outils comme :
- La combinaison de mots-clés
- La traduction dans d’autres langues
- Les métaphores ou références culturelles
- Les jeux de mots, allitérations, onomatopées…
Et bien sûr, testez vos idées avec des outils comme NamingBanq.com, qui proposent des noms classés, vérifiés et créatifs.
3. Vérifications essentielles
- Disponibilité du nom de domaine (en .com, .fr, etc.)
- Disponibilité sur les réseaux sociaux
- Recherche INPI / EUIPO pour éviter les litiges
- Tests linguistiques : pas de mauvaise signification à l’international
4. Tester votre nom auprès d’un panel
Parfois, ce qu’on trouve génial en interne ne passe pas du tout auprès du public cible. Faites des tests rapides (microsondages, interviews) pour éviter les faux pas.
🚫 Les erreurs fréquentes à éviter
- Un nom trop long ou imprononçable
- Un nom trop générique ou déjà pris
- Un nom qui limite votre évolution future (ex. : inclure une techno qui sera dépassée)
- Un nom qui ressemble à un concurrent (risque juridique + confusion)
- Ignorer la dimension internationale si vous visez l’étranger